dimanche 14 février 2010

A perpétuité

Bulbe douloureux de la passion
transversalité du temps sur ce
corps marqué défait détricoté
jusqu'à la longue litanie qui se
fond se réforme dans une rare
dualité du corps tendu traversé
par l'ode enchanteresse qui tinte
dans la cavité en tête dans un
léger martèlement lente agonie
d'une subjectivité mise en doute
dans une éternelle profusion de
l'être communément apparenté
à la laïcité à l'identité commune
au même au pareil à cet aire qui
vient de loin qui sonne clair aux
oreilles auriculaire passion que
la vue va tenter d'extraire dans
une répétition spectaculaire de
l'imaginaire en multiplication des
images des thèmes insondables
extirpés du corps par tous les
incontournables orifices touchés
par la grâce symphonique de
l'éclat en deuil de l'amour don
donné à l'être posé là comme si
tout tremblement de la chair n'
était qu'une irascible ponctualité
de la détresse du temps humain
détenu par les accords de cette
somme musicale à rebours en
vice des sons descente en enfer
du corps par l'esprit de chair le
seul qui ronge l'espace tendu
des sons frottés par l'archet lié
au plaisir de rentrer dans l'ombre
ondulatoire de l'esprit mort avant
sa naissance celle de cette ivresse
de nativité vraie commencement
où les sons soulevés en matière
retombent en couleurs dés le bleu
immatériel du temps vu par l'oeil
déchu du temps en corps décharné
nudité de la raison nouée par la
passion par l'insoutenable tentation
du corps qui danse sur les ondes
répétée des coups sur la tension
des sens du toucher de l'extraction
de la pensée qui commence où
l'animalité s'arrête deux prises
pour le chasseur deux fois touché
par l'impossible réunion de la raison
et du désir du soulèvement des corps
quand cette petite musique se laisse
entendre au fond dans l'antre du
désordre intérieur dans cette folle
capacité à s'autodétruire surdité
du texte à croire souffrance depuis
le corps à s'immerger dans ses sons
sous l'empressement déraisonnable
de la chair qui tremble à perpétuité.



Thierry Texedre, le 14 février 2010.