dimanche 20 juillet 2008

La gravité du Temps




Ascèse n°1 2006 Fabienne Verdier




La gravité du Temps

Triptyque/3

Le Temps est plus important qu'il n'y paraît ou
ce qui force le temps c'est l'homme être parlant
le temps est hors de portée de l'homme mais
aussi il le traverse c'est le temps de la conscience
que les religions ont imperturbablement vissé
dans nos esprits par une structuration qui encore
aujourd'hui rend compte de ses effets non pas
pour une cause destructrice ou déviationnistes
application dans certains courants terroristes en
ce début de XXIe siècle mais aura permis une autre
voie plus matérialiste celle-là par laquelle l'image
culturelle se décentrera perdra son centre au
profit d'un élargissement législatif une vision
périphérique où l'étendue n'est plus idéelle mais
idéale révolution Copernicienne révolution aussi
dans les Arts qui vont se libérer du joug de l'église
et aller voir où les sciences ouvrent parallèlement
au monothéisme une voie plus temporelle que
spatiale et c'est là l'erreur cette scission programme
annoncé d'une dérive d'avoir diviser le temps pour
mieux y voir son corps celui de la jouissance en
représentation pas ce corps carné compressé coupé
divisé mi-tête mi-chair sans cesse prêt à prendre le
temps pour l'espace qui lui n'est pas encore un choix
de société pour preuve la reproduction effrénée que
nous vivons reproduction d'objets représentation
au lieu de sens du sens de [l'espace /Autre /espèce]
pour lequel l'homme semble passer outre poussé
par une suffisance qui le porte à préférer plutôt que
de vivre extérieur à son ego son moi irréalité de ce
monde secoué par le mouvement substrat inventé
pour inonder les corps d'un pouvoir incommensurable
d'altérité mentale jamais atteint à ce jour et faire croire
à un heureux futur que la maîtrise humaine n'a de
cesse de faire croire encore addiction drogue douce
ce qui est relayé ici c'est d'être dans un temps et non
un espace on s'en doute ce qui est caractéristique à
chaque époque dans une nouvelle déraison inventée
d'une histoire exhortée par l'arrivée de la consumation/
consommation portées à l'écran de la temporalité
compressée autre illumination autre illusion qu'aucun
texte de loi ne veut mettre en suspens faire du futur
semble aujourd'hui de moins en moins probable contre
vents et marrées pourtant la subjectivité résiste et se
met en avant dans son rôle de pensant travail sur ce
qu'est l'espace hors du temps l'horloge interne du
vivant n'ayant que peu à voir avec le temps divisé que
nous connaissons la vie n'est pas une abstraction mais
c'est par une abstraction du temps que la peinture
par sauts successifs va ouvrir ce champs impossible
à saisir qu'est celui de l'espace pas architectonique pas
architectural pas en volume objet minimaliste mais
regardez bien ce que la peinture est entrain de livrer
l'ouvert/fermé du Texte/Loi où s'engouffre l'espace
qui annule le temps dans sa conception socialisante
le temps a été divisé alors qu'il aurait dû être mis enfin
en espace pour clore en dernière instance l'intelligence.

collage 3 sur The Canyon de Philip Glass
Thierry Texedre Juillet 2008